XIII. Chapitre 13 : Les bases de données 1/3▲
Nous allons à présent aborder un aspect important avec la gestion des bases de données. Laravel 4 est bien équipé dans ce domaine, comme nous allons le voir. Vous pouvez accéder à des bases MySQL, SQLite, SQL server et PostgreSQL.
XIII-A. Configuration▲
La configuration est simple et se passe dans le fichier app/config/database.php. Vous précisez le type de base :
'
default
'
=>
'
mysql
'
,
Par défaut on a MySQL, mais vous pouvez aussi mettre SQLite, PgSQL ou SQLSrv. Ensuite vous précisez les paramètres. Je vais prendre le cas le plus classique avec MySQL :
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'
mysql
'
=>
array(
'
driver
'
=>
'
mysql
'
,
'
host
'
=>
'
localhost
'
,
'
database
'
=>
'
laravel
'
,
'
username
'
=>
'
root
'
,
'
password
'
=>
''
,
'
charset
'
=>
'
utf8
'
,
'
collation
'
=>
'
utf8_unicode_ci
'
,
'
prefix
'
=>
''
,
),
J'ai défini une base nommée laravel pour les tests. Laravel 4 sait faire beaucoup de choses, mais pas créer des bases : vous devez donc les créer vous-même par exemple avec PHPMyAdmin.
XIII-A-1. Migration▲
Laravel possède un outil bien pratique pour gérer la structure d'une base de données : Migration. C'est un outil en ligne de commande qui fait partie des commandes d'Artisan que nous avons déjà précédemment vu. Nous allons l'utiliser pour créer une table dans notre base. La première chose à faire est de créer une migration. Qu'est-ce que c'est ? Tout simplement un peu de code qui va nous permettre d'intervenir sur la structure de la base, de faire des modifications et de pouvoir revenir en arrière si besoin. Voyons ce que nous permet de faire cet outil :
Et plus précisément ses paramètres utilisables :
Commençons par créer une migration :
Bon apparemment tout s'est bien passé, mais où est-elle cette migration ? Regardez ici :
Un fichier a été créé avec un nom composé d'un timestamp (horodateur) et du nom que nous avons donné à la migration. De cette façon il est peu probable de se retrouver avec un conflit de nommage en cas de travail en équipe. Voyons ce fichier :
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<?php
use
Illuminate\Database\Schema\Blueprint;
use
Illuminate\Database\Migrations\Migration;
class
CreateEssences extends
Migration {
/**
* Run the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
up()
{
//
}
/**
* Reverse the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
down()
{
//
}
}
On y trouve une classe CreateEssences qui hérite de la classe Migration. On trouve aussi deux méthodes publiques up et down. C'est à nous de créer le code de ces méthodes. Dans up nous devons mettre le code qui va créer une modification dans la structure de la base, et dans down le code qui va faire l'inverse.
XIII-A-2. Le Schema builder▲
Pour créer le code de migration nous allons être aidés par la classe Schema d'Illuminate. Cette classe permet de créer et de supprimer facilement des tables, des colonnes et des index. Voyons ça de plus près avec un exemple simple :
La syntaxe est si simple qu'elle se passe presque de commentaires. La méthode create permet de créer une table. On transmet le nom de la table à une fonction anonyme qui permet de définir les colonnes. Vous pouvez trouver toutes les possibilités de types de colonnes dans la documentation. Notez que Eloquent a besoin que chaque table ait une clé primaire numérique nommée id pour bien fonctionner (ce n'est pas indispensable mais ça simplifie la syntaxe). Maintenant nous allons activer la migration pour créer notre table :
On nous dit que la migration s'est bien effectuée. Allons voir ça. Nous trouvons deux tables dans notre base : essences et migrations. La première est celle que nous avons créée :
Elle comporte exactement ce que nous avons prévu pour elle. La seconde sert à la gestion des migrations. Maintenant nous devons nous occuper de l'action inverse de notre migration, autrement dit la suppression de la table :
Il ne reste plus qu'à commander le rollback (retour en arrière):
Et vous pouvez vérifier que la table a bien été supprimée. Comme nous avons besoin de la table pour la suite, faites à nouveau une migration pour la recréer.
Vous pouvez ajouter 2 options (-table= et -create) dans votre migration pour obtenir une architecture de code plus complète :
Vous obtenez ce code :
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<?php
use
Illuminate\Database\Schema\Blueprint;
use
Illuminate\Database\Migrations\Migration;
class
CreateEssencesTable extends
Migration {
/**
* Run the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
up()
{
Schema::
create('essences'
,
function
(Blueprint $table
)
{
$table
->
increments('id'
);
$table
->
timestamps();
}
);
}
/**
* Reverse the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
down()
{
Schema::
drop('essences'
);
}
}
XIII-A-3. Des données d'exemple▲
Il existe aussi un moyen simple pour générer des données d'exemple. Créez un fichier app/database/seeds/EssenceTableSeeder.php avec ce code (nous verrons en détail la syntaxe pour la modification des données dans une table) :
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class EssenceTableSeeder extends
Seeder {
public
function
run()
{
DB::
table('essences'
)->
insert(
array
(
array
(
'nom_vulgaire'
=>
'Basilic exotique'
,
'nom_latin'
=>
'Ocimum basilicum ssp basilicum'
,
'description'
=>
'Cette huile essentielle est antibactérienne...'
),
array
(
'nom_vulgaire'
=>
'Bergamotier'
,
'nom_latin'
=>
'Citrus bergamia'
,
'description'
=>
'Cette huile essentielle est...'
)
)
);
}
}
Il faut aussi modifier le fichier app/database/seeds/DatabaseSeeder.php pour appeler votre classe :
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class DatabaseSeeder extends
Seeder {
public
function
run()
{
$this
->
call('EssenceTableSeeder'
);
}
}
Lancez ensuite cette commande de migration :
Allez voir dans votre base le résultat :
On peut se poser une question : pourquoi ne pas faire cette opération dans la migration ? On pourrait effectivement le faire et ça fonctionnerait, mais il est bon de bien séparer les fonctionnalités. La migration a pour but d'intervenir au niveau de la structure de la base alors que les seeds se contentent d'en modifier le contenu. Vous pourrez me dire aussi que le contenu sera renseigné au fil du temps à partir d'autres interfaces (administration, formulaire…), mais il y a parfois des données qui doivent être renseignées à la création d'un site : une liste de villes, des codes postaux, un compte administrateur, des catégories… Toutes ces données initiales se trouveront ici à leur place.
XIII-A-4. Les modifications ultérieures▲
Et la suite ? Imaginez que vous voulez faire une modification dans une de vos tables, devez-vous faire un rollback, modifier le schéma, et faire une nouvelle migration ? Bon vous aboutirez bien sûr au résultat, mais si vous avez déjà entré des données vous n'allez pas apprécier de les perdre dans la manœuvre . Il est possible de faire une nouvelle migration en effectuant juste la modification nécessaire. Par exemple vous voulez rendre unique la ligne du nom latin :
Sans oublier la manœuvre inverse :
XIII-A-5. Scénario de migrations▲
Comme le processus de migration n'est pas toujours bien perçu je vous propose un petit scénario pour passer en revue les commandes disponibles. Partons d'une installation vierge de Laravel.
XIII-A-5-a. Installation▲
La première commande disponible est migrate:install qui est destinée à créer la table des migrations dans la base :
Cette opération n'est pas indispensable parce que si cette table n'existe pas elle sera créée lors de la première migration effectuée.
XIII-A-5-b. Première migration▲
Créons maintenant notre première migration. Imaginons que nous voulons une table d'auteurs. On commence par créer la migration en lui donnant un nom explicite, et tant qu'à faire on utilise les options pour générer le maximum de code :
Le fichier est créé :
Avec ce code :
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use Illuminate\Database\Schema\Blueprint;
use Illuminate\Database\Migrations\Migration;
class CreateAuteursTable extends
Migration {
/**
* Run the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
up()
{
Schema::
create('auteurs'
,
function
(Blueprint $table
)
{
$table
->
increments('id'
);
$table
->
timestamps();
}
);
}
/**
* Reverse the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
down()
{
Schema::
drop('auteurs'
);
}
}
Ajoutons un champ, par exemple le nom de l'auteur :
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Schema::
create('
auteurs
'
,
function(Blueprint $table
)
{
$table
->
increments('
id
'
);
$table
->
timestamps();
$table
->
string('
nom
'
);
}
);
Et maintenant activons cette migration :
La table « auteurs » est bien créée avec les champs attendus :
XIII-A-5-c. Ajout d'un champ▲
Maintenant on se rend compte qu'on a oublié le champ « email », comment l'ajouter ? On pourrait faire un rollback pour supprimer la table, faire la modification et relancer la migration. Mais il est plus simple de créer une nouvelle migration pour cet ajout :
Rappelez-vous que vous donnez le nom que vous voulez à la migration, faites en sorte que ce soit explicite pour vous. On a donc un nouveau fichier :
Avec ce code :
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use Illuminate\Database\Schema\Blueprint;
use Illuminate\Database\Migrations\Migration;
class AddEmailToAuteurs extends
Migration {
/**
* Run the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
up()
{
//
}
/**
* Reverse the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
down()
{
//
}
}
Ajoutons le code pour notre email :
Et lançons cette migration :
XIII-A-5-d. Retour en arrière▲
Finalement on se rend compte qu'on n'a pas besoin de l'email, alors on supprime la dernière migration :
On a bien la suppression de l'email dans la base.
XIII-A-5-e. Ajout d'une table▲
Maintenant on veut ajouter une table des livres :
Avec encore le code de base :
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use Illuminate\Database\Schema\Blueprint;
use Illuminate\Database\Migrations\Migration;
class CreateLivresTable extends
Migration {
/**
* Run the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
up()
{
Schema::
create('livres'
,
function
(Blueprint $table
)
{
$table
->
increments('id'
);
$table
->
timestamps();
}
);
}
/**
* Reverse the migrations.
*
*
@return
void
*/
public
function
down()
{
Schema::
drop('livres'
);
}
}
Ajoutons un champ :
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Schema::
create('
livres
'
,
function(Blueprint $table
)
{
$table
->
increments('
id
'
);
$table
->
timestamps();
$table
->
string('
titre
'
);
}
);
Et lançons la migration :
Remarquez que deux migrations ont eu lieu, et c'est logique. Puisqu'on avait fait un rollback pour l'email, cette migration existe toujours et n'est pas effectuée, donc la commande migrate l'active. Si on avait voulu éviter cela il aurait suffit de supprimer le fichier correspondant qui n'avait plus de raison d'être si cet email était vraiment à supprimer. On trouve bien la table des livres avec les champs attendus :
XIII-A-5-f. Épurer une migration▲
Revenons sur le cas de l'email . On se rend compte que finalement on n'en voulait pas, comment le supprimer maintenant ? Faisons deux rollbacks :
Maintenant supprimons le fichier de la migration de l'email :
Et faisons une migration :
Nous obtenons bien ce que nous voulions : suppression de l'email et création de la table des livres.
XIII-A-5-g. Rafraichissement des migrations▲
Il est parfois utile de relancer toutes les migrations (par exemple si on a effectué quelques modifications dans les fichiers des migrations) Pour faire cela il y a la commande refresh :
On a les rollbacks dans l'ordre et les migrations qui se relancent, dans l'ordre aussi.
XIII-A-5-h. Suppression de toutes les migrations▲
Enfin on peut aussi vouloir supprimer toutes les migrations effectuées, on le fait avec la commande reset :
Cette fois on n'a que les rollbacks.
***
Nous avons donc vu comment gérer la structure d'une base de données, nous verrons dans une prochaine étape comment manipuler des données.